Loisirs & découvertes
 Longchaumois – Haut-Jura

LOISIRS & DECOUVERTES, lONGCHAUMOIS – HAUT-JURA


La commune de Longchaumois

Pour tout savoir sur Longchaumois : sa situation, son histoire, son patrimoine, commerces, services et entreprises

Longchaumois

En 1349, je faillis bien être rayée de la carte de Franche-Comté à la suite d’une terrible épidémie de peste ; et je ne suis pas prête d’oublier ce gigantesque incendie qui me réduisit en cendres….
Mais voilà que le 17 juin 1607, naissait Claude Prost, plus connu sous le nom de LACUZON, celui qui allait devenir le «défenseur des causes perdues», mais aussi le célèbre héros du livre «Le Médecin des Pauvres» de Xavier de Montépin. Et l’enfant du pays, ce brigand qui incarnait si bien l’esprit d’insoumission des Franc-Comtois, participa très activement à la défense de la Franche-Comté, alors espagnole, contrer les soldats de Richelieu, et ce n’est qu’en 1678 que mon territoire fut annexé à la France.
Meurtrie, ensanglantée, je réussis malgré tout à survivre et, en 1827, on recense 2157 habitants qui vivent des produits de la terre ; pourtant, et faisant preuve d’une ingéniosité et d’un courage exemplaires, quelques Chaumerands (c’est encore aujourd’hui, le nom de mes habitants) se lancèrent dans l’activité artisanale et arrivèrent à faire de ma petite cité la «capitale de la mesure linéaire» au début de XXème siècle et jusqu’au début des années 60.
Le blason rappelle l’épée de Lacuzon.

QUI SUIS-JE ?

On m’appelait autrefois «Longa-Calma», mais il y a très, très longtemps ; cela signifiait, dans le langage du VIIème siècle «un long pâturage».Au début des années 1100, on cite aussi le nom «Longo-Camelo»…
Mon histoire, en effet, remonte à plusieurs siècles. En 732, paraît-il, les Sarrazins traversèrent mon territoire, à une époque où mes terres étaient encore presque désertiques : seuls quelques chalets disposés au milieu des pâturages, témoignaient d’une activité qui se limitait à la belle saison, mes premiers habitants redescendant dans la plaine, avec leurs troupeaux, pendant les rudes mois d’hiver. Et sans doute les moines de l’abbaye de Condat (qui devient Saint-Claude au XIIème siècle) sont-ils à l’origine des premiers défrichages : ne dit-on pas qu’on pouvait aller de Lutèce (Paris) à la Mer Bleue continuellement à l’ombre des feuillus ?
Puis mon existence fut à nouveau en danger, suite au dépeuplement qui fit tomber ma population à 671 en 1975. Une fois encore, mon coeur ne voulut pas s’arrêter de battre et, au cours de ces vingt dernières années, le nombre de mes habitants ne cesse d’augmenter pour atteindre aujourd’hui 1189, le nombre des classes de l’école passant dans le même temps de 3 à 6 ; lotissements, appartements rénovés, activité industrielle et agricole, vie associative, commerce, tourisme, font de moi un lieu privilégié. Je m’étends sur 5700 ha et suis encore recouverte par 3200 ha de forêts de sapins, d’épicéas et de hêtres : c’est dire si ma réserve d’oxygène est grande !

VIE COMMUNALE

Longchaumois comptant 1189 habitants au dernier recensement, le conseil municipal est formé de 15 personnes : un maire, deux adjoints et douze conseillers. C’est le signe d’un grand renouvellement et d’une caractéristique traditionnelle des Chaumerands : l’engagement bénévole au service de la collectivité.
Nous faisons partie du canton de Morez (à 13 km) et nous avons ainsi choisi logiquement d’adhérer à la communauté de communes du Haut-Jura-Arcade Communauté, qui rassemble, outre Longchaumois, Hauts de Bienne (Morez, La Mouille, Lézat), Morbier et Bellefontaine, soit près de 10 000 habitants, ce qui pour la montagne représente un regroupement important de population.

VIE ECONOMIQUE

L’activité économique de la commune est typique de cette montagne haut-jurassienne peu favorisée par la géographie, mais riche de la créativité de ses hommes. En effet, de la pluri-activité agro-artisanale, sont nés un secteur agricole performant axé sur la fabrication du comté dans un souci de qualité*, un secteur industriel très vivant spécialisé dans la fabrication de produits lunetiers : lunettes, chaînettes de lunettes et étuis, et plasturgie ou mécanique ** , enfin nous avons la chance d’avoir conservé pratiquement tous les corps de métiers artisanaux. Il ne faut pas oublier ce qui constituera sans doute dans les prochaines années un important réservoir d’emplois, c’est à dire le tourisme, qui d’ores et déjà fait prospérer les commerces, les loueurs de gîtes et les équipements locaux : téléski, pistes de ski de fond, chemins de randonnées, Maison de la Flore…..
*   Pour un comté de 40 kg, il faut 400 litres de lait
** 10 entreprises et 104 ouvriers.

LE SAVIEZ-VOUS ?

En sillonnant les environs du village, aux hameaux d’Orcières, de Baptaillard, Rosset …, vous rencontrerez de nombreuses fermes et leurs greniers forts* égrenées à l’adret ** des combes.

La ferme haut-Jurassienne traditionnelle, rassemblait sous un même toit, le fourrage, la provision de bois, les logements des animaux et des gens, ces derniers profitant de la chaleur des premiers, comme dans de nombreuses régions. L’isolation quant à elle, était assurée par le fourrage, avec le principe de la grange haute ; par contre, le problème de l’alimentation en eau était rendu plus ardu à cause de la nature karstique du sous-sol largement fissuré et souvent dépourvu de source. La façon dont on construisait les fermes en dit long sur l’ingéniosité des bâtisseurs de l’époque en même temps qu’elle étonnera ceux d’aujourd’hui : qu’on en juge plutôt.

Le chantier s’ouvrait par la réalisation de la …citerne ; il se poursuivait avec le montage de la charpente dit «à colonnes», et qui va constituer l’ossature de la maison. Venait ensuite la pose de la couverture en tavaillons (petites tuiles en épicéa). Grâce aux chêneaux, la toiture pourvoyait alors au remplissage de la citerne. Seulement alors, on pouvait confectionner le mortier de chaux grasse qui permettait de monter les murs, ceux-ci n’ayant qu’une fonction de remplissage et de support des planchers… Ceux qui ont déjà «fouillé» à la base de vieux murs de ces anciennes fermes, comprennent maintenant pourquoi ils ne trouvent jamais… de fondations !
*    Grenier fort : Compagnons des fermes du Haut-Jura, le grenier-fort, servait de réserve à grains, renfermait les papiers importants, l’argent et les habits du dimanche. Il était une «assurance» en cas d’incendie.
**   Côté au soleil des combes, s’oppose à l’ubac côté à l’ombre.

Située dans le Haut-Jura sur l’axe Saint-Claude/Morez, de 420 mètres à 1416 mètres d’altitude, la commune de Longchaumois s’étend sur 5700 ha. 1189 Chaumerands habitent ce village (situé à 900 m d’altitude), ses hameaux et son habitat dispersé.
Un village très attractif pour tous ceux qui privilégient un cadre de vie à la montagne :  avec des services à la petite enfance et aux seniors, de nombreuses associations, la proximité de villes plus importantes, Longchaumois ne se dépeuple pas !

 

Le blason de notre Commune été adopté par le Conseil Municipal en date du 12 avril 1984.

Sa description héraldique est la suivante : « D’azur au sapin d’argent arraché, soutenu d’un manche d’épée de même, au chef de Gueules chargé d’un souci »

L’inspiration générale de ce blason provient de « Lacuzon » natif de Longchaumois. Les différentes figures qui le composent sont :

  • Le souci d’or (La cuzon en patois)
  • L’épicéa représente la forêt
  • Dans les racines de cet arbre on retrouve le pommeau de l’épée de Lacuzon, épée qui est le symbole de la résistance comtoise (la résistance comtoise tire ses racines du sol).

Pour la création de ce blason, un travail d’ensemble a été entrepris sur tout le secteur du Haut-Jura couvert par  le Syndicat Intercommunal d’Aménagement et de Développement du Haut-Jura (S.I.D.A.H.J.) qui est devenu Parc Naturel Régional du Haut-Jura.